Les heures qui précèdent...

 

 

 

Encore trois heures avant de le rejoindre. Sur Internet, je papillonne, d'un site à l'autre, sans trop faire attention à ce que je vois, mes pensées un peu embrouillées à l'idée de la soirée qui m'attend. Mon téléphone vibre. Un message. C'est lui. 


« Je t'attends à 20H00 chez moi. Ce soir, je vais te posséder par tous tes orifices. Je veux que tu les prépares pour moi. Ne me déçois pas. Ton. »


Je m'empresse de lui répondre. 


« Je serai prête à te recevoir, Mon. Ta. »


Le ton est donné pour cette soirée. J'aime ces moments où mon esprit commence à glisser, lorsque je sais que mon corps ne m'appartient déjà plus vraiment. Il connaît les mots qui font mouche, ceux qui éveillent la soumise qui se cache en moi. 


Je prends une longue douche. La chaleur s'est condensée sur le miroir de la salle de bains. Je passe une main sur mon sexe, vierge de tout poil. Aucun obstacle à sa vue. Il est temps de me préparer pour lui. Mes accessoires trônent sur la table du salon. Il veut que je me présente devant lui remplie, à l'exception de ma bouche qui doit pouvoir l'honorer.  


Je commence par le plug. De taille moyenne, il va combler mon anus. La simple perspective de la soirée qui s'annonce suffit à m'exciter. Une noisette de gel par précaution et je m'empale lentement sur le plug posé sur un tabouret. Mes chairs cèdent sur son passage et je sens l'intrus remplir mon plus étroit orifice. Je fais quelques va-et-vient avant de laisser la base s'insérer dans le conduit. 


Vient à présent le tour des boules de geisha. Cela sonne comme une formalité tant mon intimité est déjà trempée.  De fait, elles sont comme aspirées dans mon ventre.


Me voilà pleine. 


J'adore cette sensation. 


Ce qui m'inquiète plus en revanche, c'est la petite heure de transport en commun que je dois faire pour le rejoindre. Comprenant mes craintes, il m'a autorisé à pallier au risque, tout relatif, de perte éventuelle, en sécurisant le dispositif à l'aide de deux chaînes. Une sorte de ceinture de chasteté dont je dois lui présenter les clefs en arrivant.


« Fais preuve d'audace », a-t-il précisé. 


Je verrouille la chaîne qui passe entre mes jambes sur celle qui ceint déjà ma taille. Après avoir vérifié que ce sont les bonnes clefs que j'ai en main, je les attache à l'un des maillons de la chaîne, juste entre mes lèvres. 


Quelques pas dans l'appartement pour éprouver le système. Rien de spécial à signaler, tout au plus un léger tintement lorsque mes cuisses frôlent les clefs. Je suis un peu rassurée, ce petit bruit intempestif devrait être couvert par le vacarme des transports. D'ailleurs, il faut que je me dépêche si je ne veux pas rater le prochain train. 


J'enfile à la hâte mes bas auto-fixants puis une jupe relativement longue. Je boucle mon soutien-gorge présente-seins, seul sous vêtement que je suis autorisée à porter en sa présence, puis enfile un chemisier manches courtes et un petit gilet. Les bottes. L'imperméable. Une dernière vérification avant de partir. Les cadenas ne déforment pas la tenue. Personne ne peut deviner le harnachement que je porte. 


Pourtant, durant le court trajet qui me conduit à la gare, je guette les éventuels bruits qui pourraient me démasquer. Il me faut par ailleurs apprivoiser ce plug que je n'ai jamais porté ainsi, à l'extérieur. 


Le train arrive enfin. J'ai l'impression que tout le monde devine ce que je dissimule sous mes vêtements. Fort heureusement, il n'y a pas grand monde dans le wagon et je m'assois en bout de rame. La présence du plug rend la position assez inconfortable et je me tortille le plus discrètement possible sur mon siège pour essayer de soulager la tension entre mes fesses. En vain. Et comme si cela ne suffisait pas, chaque ralentissement, chaque accélération anime mon ventre d'une vie propre qui me rappelle que je suis à lui et qu'il joue de mon corps comme il l'entend. 


Le voyage me paraît interminable mais le supplice, presque agréable finalement. Je me lève dès que j'aperçois les premiers murs qui bordent les voies à l'arrivée en gare. Cohue pour rejoindre le métro, le périple va bientôt prendre fin. Mon excitation monte d'un cran. 


Dans la rame du métro, les voyageurs s'engouffrent à qui mieux-mieux. On est tellement serré les uns contre les autres que mes vêtements ne semblent constituer qu'un trop faible rempart. Mais tout le monde vaque à ses occupations. Ici, un walk-man un peu trop fort, là un homme qui lit son journal, plus loin, un groupe de touristes en train de discuter. Quels secrets ont-ils, tous ces anonymes ? 


J'arrive à ma station. Je joue des coudes pour descendre sur le quai. Enfin un peu d'air. Son immeuble n'est qu'à quelques pas. Il est 19H45. Je suis dans les temps. Je remonte l'avenue. Mon coeur bat la chamade. Je sens la moiteur entre mes jambes et la dernière étape n'est pas la plus simple. Le bourdonnement de la porte du bâtiment qu'il déverrouille. Je grimpe rapidement les deux étages qui me séparent de lui. Un dernier détail avant de frapper à la porte. Je dois préparer mon dernier orifice pour le recevoir. Je fouille dans mon sac pour récupérer le bâillon O qu'il m'a demandé d'amener. Une fois le bâillon attaché, je toque. 


Aucun bruit pendant quelques secondes qui me semblent durer une éternité. 


Enfin, le cliquetis des clefs dans la serrure.


Un sourire sur ses lèvres. 


« Bonsoir Ma. »


Il me fait entrer dans son salon. 


« Où sont les clefs ? »


Ne pouvant parler, je soulève ma jupe et lui dévoile ainsi les chaînes et les clefs qui pendent entre mes jambes écartées.


« Intéressant... et assez vicieux, je dois bien l'admettre »


Ses yeux rient. 


« Je vois que tu m'as parfaitement obéi. Ta bouche est prête pour moi. Utilises là intelligemment. »


 

 

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