Après un dîner léger, nous nous sommes installés sur le futon pour regarder les informations... Mais je ne l'entendais pas tout à fait de cette oreille... Je me suis lovée contre toi, en position foetale, ma tête posée contre ton épaule. Tu as passé une main distraite dans mes cheveux. J'ai glissé mes doigts sous ton T-shirt et j'ai commencé à parcourir ta peau avec le bout de mes ongles.
 

– Qu'est ce que tu fais ?

– Moi...? Rien du tout... 
 

Mon air un peu mutin te fais sourire mais tu détournes le regard  pour retrouver l'écran de télévision. Alors que le journal se termine, je défais ta ceinture et déboutonne ton jean. 
 

– Ce n'est vraiment pas le moment... J'ai vraiment envie de voir ce match.
 

Je fais une petite moue boudeuse.
 

– C'est inutile d'insister, prends un livre, un magazine.. fais autre chose...
 

Je ne t'écoute plus, bien trop occupée à te couvrir de baisers. Les publicités viennent de se terminer et les commentateurs du match ont pris l'antenne. Ils commencent à égrener le nom des joueurs de chaque équipe. C'est le moment que je choisis pour m'installer à califourchon sur tes cuisses et venir cueillir un baiser au coin de tes lèvres.
 

– Arrête !

– Mais.... J'ai envie de jouer.... 

– Tout à l'heure peut être...
 

Les hymnes résonnent dans le salon.
 

– Non... maintenant...
 

Tu m'obliges à te regarder dans les yeux.
 

– Tu ne pourras pas dire que je ne t'avais pas prévenu.
 

Tu te lèves pour aller chercher quelques accessoires dans la chambre. Tes dernières paroles ont un peu sonné comme une menace mais je ne peux m'empêcher de sourire devant ma petite victoire...
 

– Enlève ta tunique.
 

Je ne porte rien d'autre et je me retrouve toute nue.
 

– Mets les bracelets et le collier et allonge toi sur la banquette.
 

Le ton de ta voix ne laisse la place à aucune réclamation. Je referme donc les bracelets autour de mes chevilles puis de mes poignets, avant de boucler le collier. C'est la première fois depuis que nous sommes ensemble que je dois m'en occuper moi même. C'est d'autant plus humiliant que tu ne me prêtes aucune attention. Je m'allonge sur la banquette, en chien de fusil.
 

– Mets le foulard sur tes yeux.
 

Me voici désormais plongée dans l'obscurité. La foule encourage les joueurs et laisse éclater sa joie lorsque la première équipe marque. Je ne t'ai pas entendu approcher et ton souffle sur ma nuque me fait sursauter. 
 

– Tu as de la chance que ne soit pas un but de l'O.M.... Mais inutile de te dire que le temps que je suis en train de perdre pour céder à tes caprices méritera compensation.
 

J'entends un bruit métallique. Les bracelets de mes chevilles sont maintenant étroitement liés et tu fais de même avec mes poignets que tu attaches à mon collier.
 

– C'est serré !

– Tu l'as bien cherché ! Ne viens pas te plaindre.
 

Le cliquetis d'une chaîne. Je suis obligée de rapprocher les genoux de ma poitrine. Je n'ai plus beaucoup de liberté de mouvement. Tu fais basculer mon corps de l'autre côté pour que mon visage soit face au mur. Mes fesses sont ainsi complètement exposées.
 

– Je vais enfin pouvoir regarder tranquillement ce match.
 

Quelle idiote ! Moi qui pensais avoir gagné...
 

– Ah... encore un petit détail... ouvre la bouche !
 

Je l'entrouvre prudemment. Le baillon boule force un peu le passage.
 

– mmmmph !

– Tu ne paies rien pour attendre....
 

Je n'ai plus qu'à prendre mon mal en patience....


Nécronomica