Ce jour là, la porte de votre appartement est entrouverte. Après l'avoir refermée derrière moi, je vais au salon. J'enlève ma robe pour ne conserver que mes bas et mes bottes. Je me place à genoux, cuisses écartées, fesses sur les talons, et mains sur la tête. Je vous fais face mais ferme instinctivement les yeux. Vous ne m'adressez pas la parole. Je sens, de temps à autre, votre regard se poser sur moi. De longues minutes s'écoulent sans qu'aucun de nous ne dise mot. Je n'entends que le cliquetis des touches du clavier et de la souris. Mon esprit a commencé à vagabonder mais le grincement de la chaise me ramène immédiatement à la réalité. Votre main glisse dans mes cheveux. Vous déposez un baiser sur mes lèvres. C'est le signal.
Je me prosterne alors à vos pieds pour les embrasser.
– Redresse toi et regarde moi. Pourquoi es-tu là ?
La question me surprend un peu.
– Pour apprendre...
Vous tordez l'un de mes tétons jusqu'à m'arracher un cri.
– C'est le prix à payer pour ton impolitesse. Ne t'ai-je pas demander de t'adresser à moi correctement ?
– Si, Monsieur.
– C'est mieux. Pour apprendre, donc... mais quoi ? A bien repasser une chemise ? A faire le ménage ? A jouer du violoncelle, peut être ? Que souhaites tu donc tant apprendre ?
– J'aimerai apprendre à être votre soumise, Monsieur.
– Nous y voilà. Tu sais bien sûr que cela passera nécessairement par quelques souffrances ?
– Oui. Je suis prête à les endurer, Monsieur.
– Vraiment...?
Disant cela, vous pincez la peau de mes hanches. J'essaie tant que bien que mal de contenir un cri mais la douleur est trop forte. Vous souriez.
– Nous verrons cela. Quelles sont pour toi les trois principales qualités d'une soumise ?
Vous n'avez de cesse, tandis que nous parlons, de tourmenter mes chairs et j'ai du mal à rester concentrée.
– La docilité, l'humilité et le désir de s'améliorer.
– Intéressant. Crois tu qu'à te dandiner comme tu le fais en ce moment, tu mettes en avant l'une de ces qualités ?
Vous me prenez au dépourvu.
– Non, Monsieur.
– En effet, il faut que tu apprennes à accepter la douleur que je t'inflige sans jérémiades. D'autant que nous savons tous les deux que tu en retires un certain plaisir... N'est ce pas ?
Vos doigts se sont glissés dans ma fente.
– C'est vrai, Monsieur.
Vous portez votre main à ma bouche.
– Bien sûr. Lèche.
Alors que je m'applique à lécher vos doigts lentement, vous continuez de parler.
– Je te propose un petit test facile pour évaluer ta docilité. Je vais devoir m'absenter une petite demie heure pour aller faire quelques courses. Mais avant, je vais t'attacher. Es-tu d'accord ?
– Oui, Monsieur.
– Evidemment, question idiote te concernant... Allonge toi sur le canapé, sur le ventre, mains derrière le dos. Tu as peur ?
– Non, Monsieur.
Vous avez opté pour les bracelets en cuir. Vous les fixez d'abord à mes poignets que vous reliez ensemble par un mousqueton avant de faire la même chose avec mes chevilles et d'attacher le collier à mon cou.
– Ca va ?
– Oui, Monsieur.
Une chaîne vient bientôt relier mes chevilles à mes poignets et à mon collier, m'obligeant à garder les jambes légèrement repliées sous peine de m'étrangler. Vous en profitez pour assener quelques claques sur mes fesses.
– Je ne doute pas que tu puisses te libérer moyennant quelques contorsions mais j'aimerai que tu y renonces de ton plein gré et te retrouver dans la même position à mon retour. Penses tu en être capable ?
– Je crois, Monsieur.
– Bien. Je vais te permettre de t'évader au pays des rêves.
Vous placez le masque sur mes yeux. Vous vous déplacez en silence dans l'appartement, le bruit des clés, une fenêtre que vous fermez. Je sursaute lorsque vous caressez mon dos. Vous m'embrassez avant de partir. J'entends la porte se refermer.
Du bout des doigts, je découvre le montage. Très vite, je me rends compte que je pourrais effectivement me libérer
assez facilement, soit en défaisant les mousquetons, soit en détachant directement les bracelets. La chaîne qui relie les bracelets au collier n'est pas tendue à l'extrême ce qui évite tout
risque de crampe tout en restreignant mes mouvements. Je me détends. Un bruit métallique dans la rue. Sans doute quelqu'un qui détache son scooter. Le son d'une télévision un peu plus loin. Je
reconnais le générique d'une émission de variété. Je change tant bien que mal de position pour me mettre sur le côté. Je me laisse peu à peu glisser dans un demi sommeil. Je sais que la nuit va
être courte.
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